Début de Session à la mi-mars.
Direction la route de Limoges pour une session de pêche à la carpe, avec mon partenaire de pêche Yves, sur le lac de barrage de Chauvan qui se situe au centre de la France.
La route est facile car c’est un tout droit pour nous. Nous en avons pour environ 4 heures de conduite. Cela va nous permettre de nous mettre en condition et de continuer d’échanger nos stratégies sur ce nouveau spot que nous ne connaissons pas.
Nous sommes partis tôt ce matin. Cela nous a permis d’arriver aux bords du lac pour les coups de midi. Vous connaissez la logistique qu’il nous faut pour cette passion. Une mise à l’eau a été aménagé afin de pouvoir être le plus accessible possible pour les possesseurs d’un bateau.
Début d’après midi on décolle en direction du barrage, sur plusieurs centaines de mètres il n’y a que 1,3 à 1,5 mètres de profondeur. C’est un peu inquiétant ce niveau d’eau très bas. Ce n’est qu’après le virage du Tourniol que les profondeurs sont plus importantes, à savoir entre 2,6 à 3,3 mètres. La cassure n’est pas très franche. Les postes sont très abruptes. La journée est déjà fortement engagée. Il faut trouver un endroit assez rapidement maintenant.
Découvertes des berges et installation.
Malgré ses berges très cassantes, à une quinzaine de mettre au dessus du niveau d’eau, vous trouvez des petites zones de plat, comme des couches à chevreuil, suffisamment grandes pour y mettre un biwy ainsi que 2 beds chairs. Les places sont chères. Le poste est enfin trouvé. La priorité est à la dépose des cannes car la nuit arrive vite et risque de nous surprendre. On opte donc pour 3 cannes chacun ainsi qu’une stratégie d’amorçage à la bille pure.
C’est parti pour quadriller la zone. On ne s’interdit rien car en ce début de saison, nous sommes les seuls carpistes sur le lac. Nous allons même jusqu’à poser des cannes jusqu’à 400 mètres. Aucun spot n’est vraiment marqué. Les profondeurs reste assez linéaires et les zones encombrées baignent dans 1 mètre de profondeur. On barre le terrain aussi bien en aval qu’en amont en alternant les Cannes.
La première nuit est calme.
Mon ami Yves Martinez déclenchera sa première touche au petit matin avec une miroir calibrée. On réitéra l’opération sur la deuxième journée et la deuxième nuit sans voir la moindre écaille. Cela fait 48 heures que mes cannes n’ont pas donné une seule fois signe de vie. Il est temps de se remettre en question et réfléchir à un changement de stratégie. J’opte souvent pour un changement de poste quand les touches se font trop attendre. Je vais chercher les carpes si elles ne veulent pas venir à moi.
Exploration du lac à la recherche d’un nouveau spot.
Je décide donc de partir sur le virage à notre droite ou 30 à 40 pieux d’arbres sortent de l’eau. Il n’y a seulement qu’un petit mètre d’eau. La pêche n’y ‘était clairement pas envisagée lorsque nous y sommes passés quelques jours avant avec les zodiacs chargés. Le poste se situe assez loin du poste actuel. J’explore donc les bordures et derrière une partie de ces arbres immergées, une belle pente douce se dessine avec 4 à 5 mètres de fond. Les bordures sont très encombrées. Je décide d’appeler mon ami en FaceTime afin de lui présenter un peu la trouvaille. Le spot nous plait.
Changement de poste au 3ème jour.
La nuit tombe, je décide alors de partir seul à la belle étoile, en éclaireur. Avec des températures négatives la nuit, j’opte pour une nouvelle stratégie d’amorçage, à savoir 100% graines (maïs et lupin). Les deux premières cannes sont posées.
La première part en face de moi. C’est une forêt d’arbres immergées qui s’y dresse. Je sais que ça va être sport mais je prends le risque. Je suis monté en tresse sur le moulinet ainsi qu’avec une tête de ligne 70 centièmes. C’est le minimum pour ce genre de pêche hard. Le nylon c’est peine perdu sur ce genre de spot. Le premier run, arrive rapidement la nuit tombée et se solde par un poisson tanqué. C’est assez frustrant après 2 nuits sans un seul départ.
Je repose cette canne sur le même spot. J’y crois. Le poisson doit se trouver son gîte et son couvert sur ce spot, en ce début saison. La nuit sera arbitrée par 2 autres touches. Au petit matin, mon ami vient prendre le café. On décide de pêcher ensemble. Ce poste semble prometteur et productif, avec des zones d’alimentation bien définies car très marquées par le substrat très dur. Comparativement, la totalité du lac est envasée. Mon ami repart sur un amorçage et une pêche à la bille.
Jolie fin de session.
Cela reste une nuit stérile de sont côté. De mon côté, j’enchaîne 3 autres touches au lupin. On passera donc 100% des cannes au lupin pour cette fin de session ou tous les matins une carpe nous réveillera ainsi que toutes les journées restantes.
On finira notre séjour à sortir du poisson, soit approximativement 25 touches. Les poissons pèsent en moyenne de 6 à 9 kilos avec une majorité de miroirs sur le lac.
On quitte le lac de Barrage de Chauvan avec une belle leçon, à savoir, ne pas hésiter à changer d’esche et de spot lorsque rien ne se passe.
Nous espérons que ces informations seront précieuses pour vous et votre prochaine session sur ce beau lac du centre de la France.
À bientôt joffrey et Yves.
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